La population suisse (à l’exception notable de la Suisse romande et en particulier des cantons de Genève et de Vaud) s’est clairement prononcée en faveur d’un second tunnel au Gothard. L’argument de la sécurité semble avoir convaincu la majorité de nos concitoyen-ne-s, même si les partisans du projet ne s’étaient jusqu’à présent pas particulièrement distingués en matière de sécurité (ils étaient contre le port obligatoire de la ceinture de sécurité, contre l’abaissement des vitesses maximales en ville et sur les autoroutes, etc.). Ce OUI est une défaite pour l’environnement et pour la politique de transfert de la route au rail. Alors que le nouveau tunnel de base ferroviaire sous le Gothard sera inauguré en juin de cette année, un nouveau tunnel sera donc percé sous la même montagne.
Alors certes, il nous faut accepter ce OUI, la construction du deuxième tunnel au Gothard commencera en 2020. Mais les partisans doivent aussi tenir leurs promesses : une seule piste à la fois ne pourra être utilisée dans chaque sens pour éviter toute augmentation des capacités, et la protection des Alpes ne saurait être amoindrie. Car cette dernière résulte d’une initiative populaire… et non seulement d’un référendum comme le second tube au Gothard !
La Conseillère fédérale Doris Leuthard n’a cessé de répéter lors de la campagne de votation que la protection des Alpes ne sera pas mise en danger et que les capacités au Gothard ne seront pas augmentées. actif-trafiC saura la rappeler à l’ordre, , elle et ceux·celles qui lui succèderont, si ils ou elles devaient manquer à ces promesses et violer la Constitution. Car le OUI au second tube du Gothard n’est pas un blanc-seing pour plus de trafic. C’est un oui à plus de sécurité.