Les soussigné-e-s demandent au Conseil fédéral en tant que propriétaire des CFF :
- De préserver les lignes de trains de nuit encore existants
- De remettre en service les lignes déjà supprimées (Berne/Genève-Bruxelles, Zurich/Genève-Rome, Zurich/Genève–Barcelone, Bâle-Moscou, Bâle-Copenhague).
- D’élaborer une stratégie pour les transports ferroviaires de passagers au niveau international.
Arguments en faveur d’un réseau de trains de nuit bien développé en Europe
Les liaisons de trains de nuit perdent continuellement des parts de marché (voir graphique). Cela est dû à leur position « sandwich » entre un nombre croissant de liaisons TGV et la multiplication des vols aériens « low cost » indirectement subventionnés par l’Etat (aucun impôt perçu sur le kérosène). Il est donc urgent que les CFF et le Conseil fédéral développent une stratégie pour s’opposer à cette évolution néfaste, car les raisons de sauver les lignes de trains de nuit encore existantes et de réactiver l’offre à moyen terme sont nombreuses. (Source du graphique : étude UIB « Night Trains 2.0 »).
Écologie
Objectifs climatiques : en prenant l’exemple du trajet Zurich – Berlin, on peut clairement démontrer les avantages écologiques d’un déplacement en train en comparaison avec le même trajet en avion ou en voiture. Privilégier les liaisons de trains de nuit au lieu du trafic aérien est dès lors une mesure obligatoire pour pouvoir atteindre les objectifs climatiques de la Confédération.
Le voyage en train de Zurich à Berlin n’occasionne qu’un tiers des émissions de CO2 et moins d’un dixième des émissions d’azote, en ne consommant que moitié moins d’énergie (voir graphique).
Source : Ecocomparateur CFF
Liberté de choix et confort
Liberté de choix du mode de déplacement : une offre attrayante de transports ferroviaires pour les passagers est tout à fait concurrentielle face au transport aérien et garantit un véritable libre choix du moyen de transport.
Bagages : le train permet de transporter les vélos et autres bagages encombrants à moindres frais. Les temps de chargement sont courts.
Voyager en famille : voyager en train de nuit rend le déplacement avec des enfants beaucoup plus agréable et moins monotone. Les enfants peuvent s’ébattre et il n’y a pas besoin de changer de train.
Gain de temps : dormir dans le train permet de gagner du temps. Grâce à une arrivée matinale et un départ en fin de journée, les voyageurs d’affaire peuvent prendre rendez-vous dans des créneaux horaires périphériques et les touristes profitent plus longtemps de la ville qu’ils veulent visiter.
Bon marché : les compagnies de train offrent également des prix attractifs pour les liaisons de nuit, souvent nettement plus avantageux que le trajet en TGV durant la journée. En dormant dans le train, on économise de surcroît une nuit à l’hôtel.
Peur de voler et santé : une bonne offre de trains au plan international est importante pour les personnes souffrant de la phobie des voyages en avion ainsi que pour les personnes ne pouvant pas emprunter l’avion pour des raisons médicales. Au contraire des liaisons de jour, les trains couchette et les wagons-lits permettent d’éviter de devoir rester assis durant de longues heures.
Rentabilité
Une forte demande : la demande en trains de nuit est toujours forte. Une bonne offre de trains de nuit augmente l’attractivité de la destination proposée. Le potentiel pour les agglomérations et grandes villes est tout sauf négligeable. Dans des conditions de concurrence loyale, il est possible d’exploiter les trains de nuit de façon rentable.
Une large palette de client·e·s : l’offre de trains de nuit comprend une large palette, depuis le produit bas de gamme en passant par les trains-couchettes et les wagons-lits classiques jusqu’aux trains de luxe. L’hôtel roulant attire des catégories très diverses de clients : voyageurs d’affaire, touristes visitant une ville, étudiants, familles, touristes d’outre-mer et seniors.
Egalement adapté aux longues distances : en recourant aux trains de nuit sur les liaisons à grande vitesse (300 km/h), il est possible de franchir des distances nettement plus longues. Il est aujourd’hui possible de parcourir une distance de 2000 km en 12 heures avec un train de nuit. Des trajets de plusieurs jours, tels que les pratiquent déjà aujourd’hui l’Inde et la Chine, offrent également une alternative au trafic aérien.
Contact : Philippe Koch, secrétaire général d’actif-trafiC, 078 663 35 46, philippe.koch@umverkehr.ch
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