Les citoyen·ne·s bâlois ont accepté il y a presque cinq ans le contre-projet à l’Initiative des villes et ainsi approuvé une réduction du trafic automobile de 10% d’ici 2020. Par la suite, le Conseil d’Etat a mis en place une stratégie de mise en oeuvre. Près de cinq ans plus tard, il en a résulté une charte en matière de transports. actif-trafiC est certes très déçu du maigre résultat, mais espère toutefois que l’introduction d’une valeur de référence telle que le besoin en espace des divers modes de transport guidera à l’avenir le quotidien dans la planification et la politique à Bâle.
Six mois après l’acceptation du contre-projet à l’initiative des villes le Conseiller d’Etat Hans-Peter Wessels disait à la Basler Zeitung (22.6.2012) : « Le peuple bâlois nous a donné pour mandat de réduire le trafic automobile de 10% en l’espace de dix ans. Nous essayerons de satisfaire à cette demande par tous les moyens. […] Je suis confiant que nous réussirons. »
Mais aujourd’hui il semble clair que le Conseil d’Etat n’entend pas remplir le mandat que le peuple lui a donné. Les débuts du processus avaient pourtant de quoi inciter à l’optimisme. Les équipes d’expert·e·s avaient débattu de la question de savoir si et comment le trafic automobile pouvait être réduit de 10%. La réponse était affirmative et comprenait des mesures efficaces de type « bâton ». Les mesures proposées auraient dû trouver place dans la stratégie du Conseil d’Etat. Mais en lieu et place du « papier stratégique pour la mise en œuvre de l’art. 13 LEnv » le Conseil d’Etat a présenté en juin 2015 « la politique de la ville de Bâle en matière de transports et son caractère programmatique ». Le contre-projet à l’initiative des villes y est à peine cité et l’objectif d’une réduction du trafic automobile (pourtant acceptée par le peuple) tout simplement niée.
Lueur d’espoir
Cependant le Conseil d’Etat ouvre une brèche significative en se concentrant sur la consommation en espace des divers modes de déplacement. Il constate à raison que les voitures non seulement polluent davantage l’environnement que les autres modes de transport, mais qu’elles sont en outre très gourmandes en espace dans un contexte urbain densément peuplé. Philippe Koch, secrétaire général d’actif, observe : « On ne saurait densifier l’espace sans densifier le trafic. Cela n’est pas possible si l’espace routier aux heures de pointe est essentiellement consacré à des voitures transportant en moyenne 1,1 personne ». La promotion conséquente de la mobilité piétonne et cycliste et des transports publics est la réponse logique à ce problème et peut seule garantir une bonne qualité de vie à Bâle.
Contact : Philippe Koch, secrétaire général d’actif-trafiC