Exactement dix ans après le succès de l’initiative des villes à St-Gall, actif-trafiC lancera dès ce printemps des « initiatives climat » dans plusieurs villes. Concrètement, il s’agit de transformer durant dix ans un pourcent de la surface de voirie en espaces verts ou en surfaces affectées à la mobilité douce. Ces initiatives contribueront ainsi à la protection du climat et à l’adaptation de nos villes au changement climatique.
La décision de l’Assemblée générale extraordinaire d’actif-trafiC a été prise à l’unanimité. En 2020 et 2021, nous lancerons dans diverses villes suisses des initiatives climat, pour d’une part transformer des surfaces consacrées en ce moment au trafic automobile en surfaces pour la mobilité douce et les transports publics et, d’autre part, transformer des surfaces de bitume en espaces verts.
Des espaces verts, pas des déserts de bitume
Malheureusement, le réchauffement climatique a déjà pris une telle ampleur que la limitation des émissions de CO2 à elle seule s’avère insuffisante. Nous devons faire face aux conséquences de la catastrophe climatique : les périodes de canicule, telles que celles de 2003 et 2018, risquent de se répéter à un rythme plus soutenu. Or, la chaleur estivale extrême représente un risque sanitaire important pour la population. Selon l’Office fédéral pour l’environnement (OFEV), on a constaté une sur-mortalité de 1000 personnes durant l’été 2003 et de 800 personnes en 2015. Les villes sont particulièrement touchées par ce phénomène. L’OFEV demande à ce que les villes et agglomérations soient aménagées de manière à offrir une bonne qualité de vie – même sous la canicule. C’est exactement ce que nous visons avec nos initiatives.
Des villes où il fait bon vivre
Concrètement, les initiatives des villes entendent transformer pendant dix ans chaque année 1% de la surface routière. Une bagatelle, direz-vous ? Que nenni ! La surface routière de Bâle-Ville, par exemple, représente 450 hectares. Avec l’acceptation des initiatives, au final, 45 hectares devraient être transformés, au bénéfice de la mobilité écologique et des espaces verts ! Actuellement, l’ensemble des places de stationnement publiques dans les rues y représente environ 30 hectares. Regardons ce qui se passerait à Zurich après l’acceptation des initiatives : il faudrait transformer 110 hectares en l’espace de 10 ans, ce qui modifierait fortement le paysage urbain. La qualité de séjour sur les routes urbaines s’améliorerait grandement et la pollution atmosphérique diminuerait. En bref, nos initiatives rendront les villes plus conviviales!
Moment propice
actif-trafiC est actuellement en contact avec des associations amies à Bâle, Genève, Lucerne, St-Gall, Winterthur et Zurich, afin de lancer les initiatives de manière coordonnée avec un large soutien. Le moment s’y prête bien, avec l’inquiétude généralisée quant au réchauffement climatique. Avec nos initiatives, nous revendiquons des mesures concrètes pour améliorer l’espace urbain.
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